Bidons, fûts et sacs vides, fluides mécaniques, vêtements de protection, ferraille, filets, ficelles, films plastiques… les entreprises agricoles ne font pas exception et produisent au quotidien de nombreux déchets quel que soit leur secteur d’activité, vigne, grandes cultures ou encore élevage. La liste peut encore s’allonger : gravats, pneumatiques, gaines d’irrigation, déchets vétérinaires, big bags...
Sur l’ensemble de la ferme France, les volumes sont très importants, mais les quantités présentes au sein des exploitations et la nature des déchets varient fortement. Ainsi, l’effort de collecte et de recyclage repose non seulement sur la volonté et la bonne organisation de chaque agriculteur, mais aussi sur l’émergence de filières spécialisées dans la gestion des déchets.
Bonne nouvelle pour le milieu agricole, la France fait figure de précurseur dans ce domaine, avec une filière (confiée à l’éco-organisme Adivalor) qui mobilise aujourd’hui 300 000 agriculteurs, 1 300 distributeurs et 350 industriels sur tout le territoire. Sur 7 000 sites, plus de 76 000 tonnes d’emballages et de plastiques usagés sont collectés. Ces chiffres prouvent que des solutions opérationnelles, concrètes et viables peuvent motiver, au sein de chaque exploitation, le tri des déchets.
Ce qui est interdit !
La réglementation en vigueur précise que tout agriculteur doit trier ses déchets et veiller à ce que leur élimination ne nuise pas à l’environnement et à la santé humaine. En toute logique, le dépôt sauvage et l’enfouissement sont donc interdits, de même que les incinérations à l’air libre. Impossible également d’utiliser le circuit des déchets ménagers.
Les agriculteurs doivent se rendre sur des sites spécialisés (pour les déchets dangereux) ou faire appel à des prestataires de collecte agréés. Dans ce cas, ils restent responsables des déchets jusqu’à leur destination finale. Seul le recours à un éco-organisme collecteur permet un transfert de responsabilité au moment de la collecte (le justificatif de remise doit cependant être conservé trois ans).
Une panne moteur ?
La plateforme de solutions de remplacement pour moteurs diesel destinés aux engins agricoles, TP et industriels.
La majorité des déchets agricoles sont recyclés
Aujourd’hui, les agriculteurs ont la possibilité de trier, nettoyer et confier à l’éco-organisme Adivalor les déchets suivants :
- Bidons en plastique ;
- Sacs en plastique, boites et bouchons ;
- Gaines d’irrigation ;
- Sacs en papier ;
- Déchets vétérinaires ;
- Films plastiques, ficelles, filets ;
- Pneumatiques usagés (collecte spécifique).
Un effort qui n’est pas vain car près de 90 % des déchets plastiques collectés sont recyclés en tubes, gaines, raccords d’irrigation, ficelles éco-conçues, éléments de construction, mobiliers urbains… La dynamique de progrès est avérée.
Il y a quelques mois, les emballages de nutrition animale sont entrés dans le champ de la collecte. Pour les pneumatiques utilisés sur les silos, un décret* doit permettre de décharger les agriculteurs dépositaires de la contribution financière imposée (150 euros/t). Ce qui permettra sans doute de dépasser les 15 000 tonnes annuellement collectées.
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